Il est tout à fait possible de placer son argent dans différents produits de placements pendant cette période de crise, et de manière sécurisée. Toutefois, les rendements ne seront pas toujours au rendez-vous pour la plupart d’entre eux. Or, investir dans des produits fortement rémunérés s’avère extrêmement risqué, d’autant que ce rendement est volatil et qu’il n’est pas garanti en période de récession économique.
L’immobilier demeure le meilleur produit à placer dans son patrimoine à n’importe quel moment, étant d’ailleurs considéré comme valeur refuge. Il s’agit de l’un des meilleurs actifs qui résiste au krach généralisé provoqué par la pandémie Covid-19, en particulier ses dérivés tels que les produits pierre-papier comme la société civile de placement immobilier ou SCPI.
D’où provient cette résilience à la crise ?
Les SCPI sont connues pour la diversification de leur patrimoine. Elles investissent non seulement dans les biens à usage résidentiel, mais aussi dans l’immobilier professionnel qui regroupe quant à lui plusieurs secteurs d’activité. Ainsi, les SCPI ne se spécialisent pas seulement dans le domaine commercial et tertiaire mais aussi de la santé, de l’éducation, de l’environnement et sur le marché des seniors. C’est cette diversification qui leur permet de collecter les loyers des locataires épargnés par la crise.
Une résilience encore méconnue avant la crise
Les investisseurs n’ont pas soupçonné cette capacité des SCPI à faire face au krach. Ils s’intéressaient jusqu’alors au rendement et aux performances telles que le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM), le taux de rendement interne (TRI) et le taux d’occupation financier (TOF). La composition du patrimoine ainsi que la composition sectorielle et géographique passaient en second plan. Or, ces critères deviennent aujourd’hui déterminants dans le choix de la SCPI en temps d’économie en crise, sachant des secteurs d’activité ont subi plus de traumatisme que d’autres.
En ce qui concerne la typologie, les immeubles hôteliers et ceux des commerces non essentiels sont menacés, les locataires étant en difficulté de paiement de leurs loyers. Le sort des immeubles de bureaux est aussi examiné à la loupe, dans la mesure où le télétravail se généralise.
Quelles SCPI choisir ?
En bref, il vaut mieux opter pour des SCPI ultra diversifiées et de grande taille (suivant leur capitalisation). Le report à nouveau est aussi un indicateur à examiner de près puisqu’il permet de maintenir la SCPI à flot en cas de forte atteinte de l’ensemble des locataires – et donc en cas d’absence totale de loyers.
Le futur investisseur s’informera aussi sur l’expérience de la société exploitante dans la gestion de leurs actifs en période incertaine. Idem pour sa solidité financière, puisque c’est elle qui distribue les dividendes.
Qu’en est-il de l’immobilier physique ?
Les immeubles « Core », c’est-à-dire jouissant d’un excellent emplacement, en centre-ville, réaménagé en fonction des nouveaux besoins, modernisés et situés dans des secteurs dynamiques et de qualité semblent eux aussi sortir leur épingle du jeu. Même cas pour l’immobilier résidentiel et de luxe ainsi que les résidences avec services. Les demandes en logement se maintiennent à un certain niveau, c’est pourquoi investir dans cette classe d’actifs est sécurisé, d’autant que le rendement est au rendez-vous.
L’immobilier physique ne jouit pas de cette extrême diversification des SCPI cependant. Les bureaux situés dans des emplacements moins privilégiés pourraient connaître une certaine fragilité pendant cette période de confinement et même au-delà, en cas d’absence de mesures visant à réorganiser les surfaces.
Les autres placements sécurisés
Ce sont les placements classiques, tels que l’assurance-vie dans laquelle les Français continuent à placer leur trésorerie excédentaire. Il en est de même pour le Livret A. Les rendements sont toutefois moins intéressants que ceux de l’immobilier.