Si l’économie a été relancée après le premier confinement, l’impact causé sur l’immobilier a bel et bien été ressenti. En effet, l’immobilier professionnel, plus particulièrement, a subi de lourdes répercussions : les activités non essentielles ont été à l’arrêt, générant des pertes financières et fragilisant la solvabilité des entreprises locataires. Qu’en est-il de la santé de la pierre par rapport aux confinements successifs qui ont marqué cette année ?
L’impact sera moindre
Avec le second confinement de l’année, l’impact sera relativement moindre par rapport au précédent en raison de certaines dispositions prises par le gouvernement, en soutien aux secteurs les plus atteints.
Rappelons en effet qu’un plan de relance pour tous les secteurs a été mis en œuvre par le gouvernement dans le cadre de la remise sur les rails de l’économie française. Les professionnels en difficulté financière reçoivent ainsi plusieurs formes d’aides et de soutien afin de reprendre leurs activités. Leur situation est cependant assez critique malgré le déploiement de ces mesures, et ces professionnels n’atteindront pas encore leur prospérité financière d’avant crise.
Les locataires se retrouvent en situation précaire en ce qui concerne leur trésorerie. Un report du calendrier de paiement des loyers pourrait alors être envisagé. Quoi qu’il en soit, la résiliation des baux n’est pas à craindre pour les grandes enseignes. Ce sont plutôt les TPE les plus démunies qui seront contraintes d’avoir recours à la liquidation judiciaire et par conséquent, à la résiliation des baux.
L’immobilier de bureaux à la loupe
Une autre typologie d’immeubles est aussi examinée de près : il s’agit de ceux à usage de bureau. Les périodes de confinement ont en effet contraint les salariés à travailler depuis chez eux. Ce télétravail a été partiellement maintenu au déconfinement, avec la mise en place d’une nouvelle organisation qui se veut hybride (c’est-à-dire un mix de télétravail et de présentiel au bureau). Cela afin de limiter autant que possible les contaminations au virus. Quoi qu’il en soit, la résiliation des baux n’est pas non plus à l’ordre du jour pour la grande majorité des immeubles de bureaux, puisqu’il s’agit d’une mesure temporaire et que des aménagements sont en cours afin que ces immeubles tertiaires répondent davantage aux normes sanitaires.
L’immobilier résidentiel plus ou moins à l’abri de la crise
L’immobilier exploité à titre de résidence principale quant à lui semble relativement à l’abri des conséquences des confinements successifs. La demande locative demeure inchangée. On observe par ailleurs une préférence marquée des ménages à passer leur période de confinement dans leur résidence secondaire en périphérie, sans toutefois résilier le bail locatif pour leur logement en ville.
Des variations sur la valeur de l’immobilier professionnel ?
Face à ce bouleversement sur le marché de la pierre, ainsi qu’aux nouvelles normes qui s’instaurent progressivement, la valeur pour chaque immeuble va connaître une certaine variation. Ce sont les immeubles de qualité, aussi appelés immobiliers « Core », qui seront valorisés, tandis que ceux répondant peu aux besoins des locataires verront leur valeur baisser.
Pour rappel, le standing d’un immeuble se mesure sur plusieurs critères : son aménagement face aux nouvelles règles sanitaires imposées pour les immeubles de bureaux, de boutique et de commerces (c’est-à-dire plus spacieux afin de répondre à la distanciation sociale règlementaire entre autres). L’immeuble répondra aussi aux dernières normes environnementales. Son emplacement doit être stratégique : région, ville, quartier et environnement immédiat.
Le moment opportun pour investir dans la pierre ?
C’est le moment d’investir malin dans l’immobilier, puisque les prix pourraient éventuellement baisser et ce, pour une certaine catégorie d’immeuble. Attention toutefois car le choix doit reposer sur plusieurs critères afin de garantir rendement et sécurité locative sur le long terme.
Et pourquoi ne pas songer à investir dans la pierre-papier?